“ Je ne suis ni un historien, ni un philosophe ; je suis un archéologue. Entre nous, nous nous appelons des fouilleurs : nous sommes des creuseurs, des déterreurs. Nous remuons les décombres, les dépotoirs et les charniers. Nous découvrons ce qui est enfoui dans la terre, nous ramenons à la lumière ce qui avait été perdu. Notre matériau, ce ne sont pas les événements du passé, c’est ce qu’il est advenu des choses matérielles. Nous travaillons sur les restes qui ont survécu du passé. Nous recueillons les pauvres loques de ceux qui furent humains avant nous et dont le nom même a été oublié. ”

— Laurent Olivier, « Ce qui reste, ce qui s’inscrit. Traces, vestiges, empreintes »